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Diplôme professionnel pour adultes - aussi pour le travail en équipe

Dans la branche MEM suisse, les exigences à l'égard du personnel augmentent en raison du changement de structure. Dans ce cas, la postqualification des collaborateurs expérimentés sans diplôme professionnel reconnu peut ouvrir de nouvelles perspectives. L'exemple de la société Fraisa SA montre que la formation de rattrapage est également ouverte aux collaborateurs travaillant en équipe.

Sous la pression du franc suisse, le changement de structure s'est accéléré dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux. De nombreuses entreprises ont misé sur la rationalisation et l'automatisation afin de préserver leur compétitivité. Ceci a eu pour conséquence que les activités moins exigeantes ont été supprimées et que les tâches plus exigeantes ont augmenté. Par conséquent, les entreprises ont toujours moins besoin de main d'œuvre non qualifiée et la demande en personnel qualifié augmente.

Il n’est cependant pas facile de trouver des collaborateurs bien qualifiés. Souvent, les collaborateurs non qualifiés sont très expérimentés mais, n'ayant pas de diplôme, la voie d'une formation continue leur est fermée. Pour les collaborateurs travaillant en équipe, il est pratiquement impossible de rattraper le diplôme par la voie régulière. Il est possible de passer cet obstacle à l'aide d'une procédure de qualification en cours d'emploi.

Chaque année, en Suisse, quelque 3'000 personnes adultes obtiennent leur certificat fédéral de capacité (CFC) ou attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) par la voie de la formation de rattrapage. Il est possible, à l'aide d'un travail pratique de plusieurs années, d'acquérir ultérieurement un diplôme professionnel dans chaque métier. Pour cela, il faut passer par un processus de qualification (appelé auparavant examens de fin d'apprentissage). Les examens ressemblent à ceux des apprentis. Il existe plusieurs possibilités pour acquérir les connaissances professionnelles et - si elles n'ont pas encore déjà été acquises dans la formation initiale - les connaissances de culture générale. 

Les candidats adultes peuvent, avec les apprentis, suivre les cours à l'école professionnelle ou se préparer de manière autonome pour les examens. Il existe aussi pour certains métiers des cours de préparation particuliers qui ont lieu principalement le soir ou le samedi. Dans la pratique, il n'est presque pas possible de concilier un travail d'équipe et des cours de formation réguliers. Pour résoudre ce dilemme, l'entreprise membre de Swissmem Fraisa SA a développé une solution avec la « Gewerblich-Industriellen Berufsfachschule » à Soleure.

Pour les mécaniciens de production CFC, le fabricant d'outils de précision domicilié à Bellach dans le canton de Soleure propose une formation en cours d'activité. Elle ne dure que deux ans au lieu de trois et correspond à un apprentissage professionnel traditionnel. Le diplôme de cette formation professionnelle ouvre toutes les portes pour une autre formation ou formation continue. Les cours s'adressent spécialement aux collaborateurs travaillant en équipe. Les cours de formation sont proposés sous forme de cours parallèles le matin et l'après-midi, de sorte qu'ils puissent être suivis aussi par des personnes travaillant en équipe. 

Josef Maushart, président du conseil d'administration et CEO de Fraisa SA, est l'initiant de cette initiative. Pour l'entrepreneur Josef Maushart, l'avantage est de pouvoir réaliser les développements technologiques futurs avec le personnel existant qui pour ainsi dire se développe parallèlement. « Donc, nous ne devons pas échanger des collègues expérimentés moins bien qualifiés contre des personnes mieux qualifiées mais moins expérimentées et pouvons ainsi profiter de l'expérience de nos meilleurs collaborateurs ». Concrètement, il s'attend à ce que le gain en flexibilité, en engagement et en qualification du personnel améliore le succès économique de son entreprise.

Finalement, pour Josef Maushart, ceci correspond à la conciliation de la logique commerciale avec la responsabilité sociale. « Du point de vue social, il est question d'offrir une formation de haut niveau au plus grand nombre de personnes possibles dans notre pays. Il nous est ainsi possible d'améliorer l'employabilité d'un maximum de collaborateurs et en même temps de compenser la pénurie croissante de spécialistes ».