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Renforcement de la responsabilité solidaire dans le secteur principal et le second œuvre de la construction

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Interlocuteur  Noé Blancpain Noé Blancpain
Chef Communication et Public Affairs
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Depuis le 15 juillet 2013 est valable pour le secteur principal et le second œuvre de la construction une responsabilité solidaire renforcée. L’entrepreneur contractant répond solidairement pour tous les sous-traitants concernés. Pour se libérer de la responsabilité, il doit prouver que le devoir de diligence a été rempli concernant le respect des conditions de salaire et de travail.

Le 14 dĂ©cembre 2012, le parlement – malgrĂ© les efforts des employeurs (voir le <link www.swissmem.ch/fr/news-newsletter/single-view/news/solidarhaftung-des-erstunternehmers-verschaerfung-der-flankierenden-massnahmen.html _blank external-link-new-window>rapport du 22 aoĂ»t 2012</link>) – a renforcĂ© la responsabilitĂ© solidaire dĂ©jĂ  existante dans la loi sur les travailleurs dĂ©tachĂ©s (LDĂ©t, RS 823.20) pour le secteur principal et le second Ĺ“uvre de la construction.  L’application de la responsabilitĂ© solidaire a Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©e dans l’ordonnance sur les travailleurs dĂ©tachĂ©s (OdĂ©t ; RS 823.201). Sous l’égide du secrĂ©tariat d’Etat Ă  l’économie (SECO), un groupe d’experts a Ă©laborĂ© un projet d’ordonnance. Dans le cadre d’une audition du 8 mai 2013, la majoritĂ© des participants a approuvĂ© le projet d’ordonnance, que le Conseil fĂ©dĂ©ral a promulguĂ©e le 26 juin 2013. La loi rĂ©visĂ©e et l’ordonnance modifiĂ©e entrent en vigueur le 15 juillet 2013.  La responsabilitĂ© solidaire renforcĂ©e est valable pour le secteur principal et le second Ĺ“uvre de la construction. Par prestations de services relevant des secteurs de la construction et du second Ĺ“uvre on entend toutes les activitĂ©s qui visent la rĂ©alisation, la remise en Ă©tat, l’entretien, la  modification ou l’élimination de constructions (activitĂ©s dĂ©finies de façon dĂ©taillĂ©e Ă  l’art. 5 OdĂ©t). La responsabilitĂ© solidaire permet de rendre responsable l’entrepreneur contractant du non respect des conditions de salaire et de travail par ses sous-traitants. Si les conditions minimales de salaire et de travail valables en Suisse ne sont pas respectĂ©es par un sous-traitant, les travailleurs peuvent dĂ©sormais poursuivre civilement l’entrepreneur contractant. Il rĂ©pond solidairement pour chaque sous-traitant de la chaĂ®ne contractuelle. Comme l’entrepreneur contractuel ne rĂ©pond que subsidiairement par rapport au sous-traitant, le travailleur doit d’abord attaquer sans succès son propre employeur avant de pouvoir faire valoir ses prĂ©tentions vis-Ă -vis de l’entrepreneur contractuel.  L’entrepreneur contractuel peut se libĂ©rer de la responsabilitĂ© s’il prouve qu’il a dans chaque cas de sous-traitance fait preuve de la diligence nĂ©cessaire selon les circonstances relativement au respect des conditions de salaire et de travail. Ce devoir de diligence est notamment rempli s’il a pu ĂŞtre convaincu de façon crĂ©dible par le sous-traitant que celui-ci respecterait les conditions minimales de salaire et de travail. Le devoir de diligence est en principe constituĂ© de trois Ă©lĂ©ments, qui peuvent avoir plus ou moins de poids selon les circonstances. L’entrepreneur contractuel doit dĂ©cider de cas en cas dans quelle mesure il doit faire preuve de diligence vis-Ă -vis d’un certain sous-traitant et Ă  quels Ă©lĂ©ments il doit accorder plus ou moins de poids. Ces trois Ă©lĂ©ments comprennent :

  1. Respect des conditions de salaire et de travail (art. 8b al. 1 et 2 OdĂ©t): l’entrepreneur contractant doit se faire prĂ©senter des documents, lors de l’attribution de travaux au sous-traitant, prouvant que celui-ci respecte les conditions minimales de salaire et de travail.  
  2. Dispositions contractuelles (art. 8c OdĂ©t): l’entrepreneur contractuel doit rĂ©gler dans le contrat d’entreprise avec le sous-traitant l’éventuelle attribution Ă  un deuxième ou troisième sous-traitant. Il doit se faire garantir contractuellement que chaque attribution doit ĂŞtre approuvĂ©e par lui-mĂŞme. Il peut de plus se faire accorder un droit contractuel Ă  la remise des conditions de salaire et de travail pour remplir son devoir de diligence. 
  3. Dispositions organisationnelles (art. 8c OdĂ©t): de plus sont exigĂ©es des dispositions organisationnelles pour garantir que l’entrepreneur contractuel peut examiner prĂ©alablement chaque sous-traitant lors de chaque attribution de travaux dans le cadre du projet de construction. Dans ce but, il doit s’assurer sur place sur le chantier qu’aucun sous-traitant qu’il n’a pas examinĂ© n’est actif. La responsabilitĂ© solidaire exige ainsi de l’entrepreneur contractuel un certain devoir de diligence lors de l’attribution de travaux Ă  ses sous-traitants, qui dĂ©pend des circonstances de chaque cas. L’OdĂ©t prĂ©cise quels documents le sous-traitant peut prĂ©senter Ă  l’entrepreneur principal pour montrer qu’il respecte les conditions minimales de salaire et de travail. Mais le devoir de diligence n’est pas rempli dans chaque cas par la seule remise de documents. C’est ainsi que le prix proposĂ© peut fournir Ă  l’entrepreneur contractuel un indice du respect par le sous-traitant des conditions minimales de salaire et de travail. Il doit paraĂ®tre crĂ©dible Ă  l’entrepreneur contractuel, sur la base de toutes les circonstances de chaque cas, que le sous-traitant respectera les conditions minimales de salaire et de travail. Il est recommandĂ© d’établir une liste de contrĂ´le pour prouver que le devoir de diligence est rempli.  

Cette nouvelle réglementation sur la responsabilité solidaire n’est applicable que si le contrat par lequel l’entrepreneur contractuel a attribué du travail à un sous-traitant a été conclu après le 15 juillet 2013. Le SECO met à disposition sur sa page d’accueil une série de modèles de documents présentant le respect des conditions de salaire et de travail. Ils visent à aider les entrepreneurs contractuels et les sous-traitants, mais leur utilisation n’est pas impérative. D’autres informations sont de plus accessibles sous: <link www.seco.admin.ch/themen/00385/00448/00449/index.html _blank external-link-new-window>http://www.seco.admin.ch/themen/00385/00448/00449/index.html?lang=fr</link> Pour toute question, Monsieur Jürg Granwehr, chef de secteur Politique patronale, (<link j.granwehr@swissmem.ch>j.granwehr@swissmem.ch</link>), se tient volontiers à votre disposition.

Dernière mise à jour: 10.07.2013