iStock_000016619354XSmall.jpg

Saisie du temps de travail ou «temps de travail basé sur la confiance»: qu’elle est la situation actuelle ?

Page d’accueil Espace médias Communiqués de presse Saisie du temps de travail ou «temps de travail basé sur la confiance»: qu’elle est la situation actuelle ?
Interlocuteur  Noé Blancpain Noé Blancpain
Chef Communication et Public Affairs
+41 44 384 48 65 +41 44 384 48 65 n.blancpainnoSpam@swissmem.ch
Partager

Il est prévu de libérer à l’avenir certains collaborateurs de la saisie du temps de travail exigée par la loi. Swissmem considère la limite inférieure du salaire déterminant comme trop élevée.

L’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail stipule depuis l’an 2000 que les entreprises doivent enregistrer dans leurs relevés et dossiers les durées (quotidienne et hebdomadaires) du travail effectivement fourni, travail compensatoire et travail supplémentaire inclus, ainsi que l’horaire et la durée des pauses d’une durée égale ou supérieure à une demi-heure (art. 73 al. 1 let. c ss.). Pour longtemps, ces dispositions n’étaient pas sujet de discussion.
DiffĂ©rentes infractions, en partie importantes, contre ce règlement ont portĂ© l’attention sur le sujet, la branche des finances Ă©tant particulièrement dans le collimateur. Ceci a incitĂ© plusieurs banques Ă  lancer un projet pilote intitulĂ© « temps du travail basĂ© sur la confiance Â», visant Ă  Ă©valuer des alternatives et des solutions pour la saisie du temps de travail dans le respect de la loi du travail.
Le secrétariat d’État à l’économie SECO envisage désormais, à l’aide d’un complément à l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail, de permettre, à l’avenir, la libération de la saisie du temps de travail exigée par la loi pour certains collaborateurs. Le projet prévoit que les collaborateurs avec un revenu annuel brut de plus de CHF 175'000 ainsi que les collaborateurs autorisés à signer et enregistrés dans le registre du commerce, puissent être libérés de la saisie de leur temps de travail.
Dans le cadre d’une audition, Swissmem s’est prononcée de manière critique face à la proposition du SECO, bien qu’en principe le fait que ce sujet soit abordé est réjouissant. En même temps, Swissmem critique la limite inférieure du salaire déterminant proposée de CHF 175'000 et la considère comme beaucoup trop élevée. Pour l’industrie MEM, une telle somme n’est que peu pertinente et donc pratiquement inutile. Il ne fait aucun doute que ceci diminuerait l’attractivité de la place industrielle et intellectuelle suisse. Il serait plus raisonnable et plus convenable pour l’industrie MEM de fixer cette limite à un salaire de CHF 126'000, à l’image du droit des assurances sociales.
De plus, Swissmem souhaite avoir la possibilité de pouvoir trouver une solution individuelle pour la branche ou les entreprises en impliquant le droit de participation. Il ne serait pas plus que logique d’accorder la marge de décision nécessaire aux partenaires sociaux des entreprises.
Au cours de toute la procédure, Swissmem va continuer à s’engager en faveur d’une réglementation et/ou d’une gestion libéralisée de la saisie du temps de travail.
Commentaire
Il ne fait aucun doute que souvent les prescriptions de l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail ne sont plus compatibles avec le monde du travail moderne et ne correspondent plus à la réalité. Cela dit, il est légitime de soulever des questions fondamentales.
Que signifie finalement « temps de travail basĂ© sur la confiance Â»? L’idĂ©e fondamentale dessine une organisation du travail favorisant un accomplissement des tâches convenues et ne se focalisant pas sur la prĂ©sence du collaborateur. Il est donc renoncĂ© Ă  un enregistrement minutieux du temps de travail. Ceci est un modèle destinĂ© Ă  l’organisation du travail et non Ă  la saisie du temps de travail. Le collaborateur est responsable lui-mĂŞme de l’organisation de son temps de travail.

En règle gĂ©nĂ©rale, les collaborateurs engagĂ©s Ă  la base d’un temps de travail basĂ© sur la confiance peuvent ĂŞtre dirigĂ©s Ă  l’aide de conventions d’objectifs. Ceci signifie cependant aussi que les ressources en temps Ă  disposition doivent ĂŞtre rĂ©alistes. Pour certaines fonctions, des conventions d’objectifs ne sont pas raisonnables et une organisation du travail fondĂ©e sur le « temps de travail basĂ© sur la confiance Â» n’est pas la bonne solution.

Dernière mise à jour: 16.10.2012