REGO-FIX SA exporte aujourd’hui déjà ses produits avec succès vers l’Indonésie. Pourquoi avons-nous besoin de cet accord de libre-échange ?
L’Indonésie protège son marché avec des droits de douane élevés. Pour les biens industriels, ces derniers s’élèvent à 8%. Les droits de douane élevés ainsi que le fait que le dédouanement prend beaucoup de temps, constituent pour nous un obstacle de taille. À cet égard, le libre-échange avec l’Indonésie offre enfin une solution idéale. Ainsi, 98% des exportations suisses seront exonérées de droits de douane. Ceci permettra aux entreprises en Suisse d’économiser CHF 25 millions par an, ce qui est beaucoup d’argent. S’ajoute à cela l’élimination de nombreux accords non-tarifaires, ce qui facilitera pour les entreprises suisses l’accès au marché indonésien en forte croissance et leur confèrera un avantage important face à leur concurrence directe de l’UE et des USA, qui ne disposent pas d’accord de libre-échange avec l’Indonésie.
L’accord de libre-échange confère aux entreprises suisses un avantage décisif par rapport à leur concurrence de l’UE et des USA.
Pour les entreprises suisses, l’accord de partenariat commercial en question est un bénéfice. Mais dans quelle mesure l’Indonésie profite-t-elle de l’accord de libre-échange ?
L’accord de libre-échange n’est pas une voie à sens unique mais une situation win-win. Tant pour la Suisse que pour l’Indonésie. L’accord ouvre également à l’économie indonésienne de nouvelles opportunités et contribue donc à la croissance et à plus de prospérité. En outre, les appareils, machines et installations fabriqués en Suisse sont efficaces, écologiques du point de vue des émissions et des ressources. Grâce à l’accord de libre-échange, ces produits sont plus abordables pour l’Indonésie, ce dont profitent les hommes et l’environnement dans ce pays. L’accord renforce durablement le développement économique, social et écologique de l’Indonésie.
Les opposants à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie justifient leurs critiques par des préoccupations environnementales et l’exploitation de l’huile de palme. Qu’en pensez-vous ?
La Suisse et l’Indonésie ont intégrés dans cet accord un chapitre sur le développement durable comprenant des obligations contraignantes, consacré principalement à l’huile de palme. L’accord offre aux producteurs indonésiens une forte incitation à produire de l’huile de palme à des conditions durables. Les critiques le nient. L’accord de libre-échange ne doit en aucun cas servir de bouc émissaire car l’isolement n’est d’aucune utilité ni pour l’environnement ni pour la population en Indonésie. Par contre, le libre-échange de marchandises et de services encourage un développement durable dont profitent tous.
En conclusion : Pourquoi donc pensez-vous que les citoyens suisses auraient intérêt à approuver l’accord de partenariat commercial avec l’Indonésie le 7 mars ?
En tant que nation exportatrice, la Suisse dépend d’un accès sans obstacles aux marchés étrangers. Le 7 mars, nous aurons l’occasion unique d’ouvrir la porte au marché indonésien à nos entreprises. Une opportunité que nous devrions saisir. Pour beaucoup d’entreprises elle vient au bon moment. L’accord de libre-échange contribue à la reprise de la Suisse après le choc du corona et confère une bonne perspective. Saisissons cette occasion et disons « oui » à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie, l’un des marchés d’avenir les plus prometteurs.
L’interiew a d’abord été publiée dans le magazine Standpunkt der Wirtschaft de l’Union des arts et métiers de Bâle-Campagne.