Le conseiller fédéral Guy Parmelin a loué l’industrie tech suisse, la qualifiant de pilier de l’économie suisse, et a souligné les excellentes prestations que les entreprises fournissent dans le monde entier. Les accords de libre-échange, comme celui avec l’Inde qui a pu être conclu avec succès après plus de 16 ans et qui entrera probablement en vigueur cet automne, sont d’une importance capitale pour le maintien de la compétitivité de l’industrie d’exportation suisse.
L’Inde, un partenaire de croissance stratégique
La joie était donc grande de pouvoir accueillir personnellement le ministre indien du Commerce et de l’Industrie Piyush Goyal à la Journée de l’industrie. Lors de son intervention, celui-ci a fait état de l’impressionnante transformation économique de l’Inde, accompagnée de la construction d’infrastructures, de l’existence d’une jeune main-d’œuvre qualifiée et d’un cadre politique clair. Il a invité les entreprises suisses à exploiter ce potentiel.
La formation professionnelle, un modèle de réussite
Le président de Swissmem, Martin Hirzel, a souligné dans son exposé l’importance centrale de la formation professionnelle duale pour la compétitivité de l’industrie tech suisse ainsi que sa contribution à la stabilité sociale et à l’intégration. Avec le projet FUTUREMEM et la plateforme numérique techLEARN, Swissmem pose les bases de la formation professionnelle de l’industrie tech à l’avenir, afin de préparer les jeunes talents de manière ciblée au monde du travail de demain.
Stefan Scheiber, CEO de Bühler Group, a montré à quel point l’entreprise encourage les jeunes talents de manière variée et pratique – par exemple grâce à des séjours à l’étranger ou à des modèles flexibles pour les sportifs de haut niveau. Deux tiers des apprenties et apprentis restent dans l’entreprise après leur apprentissage.
Journée de l'industrie Swissmem 2026 Thèmes pertinents, voix fortes et échanges inspirants 23 juin 2026 à BâleNotez dès maintenant la date dans vos agendas !
GenZ : prendre les talents au sérieux
Une représentante de la GenZ a pris la parole en la personne de Selina Schröter, responsable du développement commercial chez Leucht One et Top Voice « Next Generation » sur LinkedIn. Elle a plaidé pour une compréhension nuancée de sa génération : les entreprises devraient miser sur une communication authentique et une culture transparente, dans laquelle les jeunes talents et leur contribution sont pris au sérieux.
Voici le bilan de la table ronde qui a suivi avec Stefan Scheiber, Selina Schröter, Skai Meng Schwabbaur,apprenti automaticien CFC chez Stadler Rail, et Marc Marthaler, directeur d’ICT Formation professionnelle Suisse :
- Il faut un engagement clair du management en faveur de la formation.
- La qualification des formatrices et des formateurs joue un rĂ´le central.
- L’ouverture, l’écoute et l’implication des apprenti/es favorisent leur développement.
Compétences d’avenir dans le monde du travail numérique
Manfred Pfiffner, professeur Dr. phil. habil., titulaire d’une chaire de « pédagogie professionnelle » à la Haute école pédagogique de Zurich et d’une chaire « didactique et intelligence artificielle » à l’Université de Graz, a souligné l’importance du modèle 4C – communication, collaboration, créativité et pensée critique – pour préparer les jeunes au monde du travail numérique. Pour cela, il faut un environnement dans lequel les apprenti/es grandissent grâce aux défis, font l’expérience du sens et de l’efficacité personnelle et où les erreurs sont acceptées comme faisant partie du processus d’apprentissage.
Lors de la table qui a suivi, Pascale Blösch, CEO et copropriétaire de Blösch AG, et copropriétaire de Platit SA, Manfred Pfiffner, professeur Dr. phil. habil., et Nicola R. Tettamanti, président de Swissmechanic, ont discuté de la manière dont une formation professionnelle orientée vers l’avenir peut réussir malgré les changements rapides. Avec la réforme professionnelle en phase de mise en œuvre, les entreprises sont appelées à agir de manière flexible, et les formateur/rices ainsi que le personnel enseignant doivent être initiés et accompagnés de manière ciblée.
« Les relations de longue date survivent aux périodes de turbulences »
Mike Pompeo, 70e Secrétaire d’État américain, ancien directeur de la CIA et actuel directeur exécutif d’Impact Investments, a souligné l’importance de la résilience sur le plan de la politique de sécurité et de l’économie pour pouvoir survivre dans un monde fragmenté. Il s’est montré compréhensif vis-à -vis de l’objectif du président Trump d’avoir des relations commerciales équilibrées, même si sa position sur les questions douanières est différente. En ce qui concerne les relations transatlantiques, il s’est dit confiant à moyen terme : « Les bons partenariats survivent même aux périodes de turbulences. »