Les effets de la vitesse sur les collaborateurs sont divers. Tout d’abord, la pression constante de devoir effectuer rapidement des tâches peut entraîner un stress et à un sentiment de surmenage. Ce stress peut à son tour nuire à la productivité et même conduire à long terme à un épuisement professionnel si des stratégies d’adaptation ne sont pas mises en œuvre.
Un autre problème est la possible perte de qualité dans le travail. Quand les collaborateurs sont sous la pression du temps, ils risquent de commettre davantage d’erreur. À long terme, cela peut nuire à la confiance dans leur travail et à la qualité des résultats.
Une méthode de travail ciblée et une gestion du temps pour faire face à la vitesse
Il existe toutefois des possibilités que peuvent saisir les collaborateurs pour gérer la vitesse dans le monde du travail et s’assurer qu’ils ne sont pas touchés négativement. Il s’agit en l’occurrence d’une méthode du travail ciblée et de la gestion du temps. Il est tout d’abord important de fixer des priorités et de se concentrer sur les tâches qui ont la plus grande influence, donc qui sont importantes et urgentes. Il faut en même temps par exemple déléguer des tâches qui sont urgentes, mais pas importantes. La matrice Eisenhower montre très bien comment il faut traiter quelles tâches :
Une gestion efficace du temps est également déterminante pour utiliser de façon optimale le temps disponible et éviter des goulots d’étranglement. La gestion du temps implique la planification et la fixation de priorités pour les tâches. Cela peut signifier liquider d’abord le travail exigeant le plus de concentration, mais aussi traiter d’abord des tâches qui prennent moins de 2 minutes. Une autre technique est la technique Promodoro, qui combine 25 minutes de travail concentré et ensuite 5 minutes de pause.
La méthode de travail et la gestion du temps sont individuelles. Ce qui est efficace pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre personne. Il est par conséquent important d’essayer différentes méthodes et de trouver ce qui fonctionne le mieux pour soi-même.
Se protéger des surcharges par une communication ouverte et en disant non
Une communication ouverte avec les supérieurs et les collègues est en outre indispensable. Si des collaborateurs ont le sentiment d’être surchargés, ils ne devraient pas hésiter à en parler et à demander un soutien. On doit chercher ensemble des solutions. Parfois, seul déjà le partage de défis et de surcharges peut contribuer à diminuer la pression. Dire « non » aussi est permis. Quand des collaborateurs sont déjà chargés ou surchargés, ils ne devraient pas prendre d’autres tâches et avoir le courage de dire « non ». En outre, il faut réfléchir à sa propre personnalité et aux facteurs qui renforcent le stress. Parmi les facteurs de stress, on trouve :
| Facteur | Exemple |
|---|---|
| Sois parfait/e | Je ne suis pas encore assez bon. Il y a toujours quelque chose à améliorer. Je travaille sans faire de fautes, avec précision et minutie. |
| Sois rapide | Je dois aller de l’avant et suis occupé/e en permanence. Je fais plusieurs choses en même temps et ne dois pas perdre de temps. |
| Sois fort/e | J’y arrive seul. Je serre les dents et ne montre aucun sentiment. Je garde mon sang froid et ne montre aucune faiblesse. |
| Sois apprécié/e | Je veux plaire à tout le monde et peux difficilement dire « non ». Je veux être accepté/e et évite les conflits. Mes propres intérêts ne sont pas si importants. |
| Fais un effort | Je dois y arriver et surmonter les problèmes. Je me donne du mal jusqu’à la fin et travaille dur pour cela. |
Dans l’ensemble il est important que les collaborateurs prennent activement des mesures pour gérer la vitesse dans le monde du travail et s’assurer qu’ils ne sont pas touchés négativement. En établissant des priorités, en gérant efficacement leur temps, en communiquant ouvertement et en réfléchissant sur eux-mêmes, ils peuvent s’assurer qu’ils sont à la hauteur des exigences et qu’ils peuvent travailler avec succès dans un environnement où tout va très vite.
Source : Neubauer, S. & Rankl, p. (2010). Auftrag Führung. Springer eBooks. doi.org/10.1007/978-3-642-11725-1