Page d’accueil Connaissances Ressources humaines Droit du travail CongĂ© d’adoption de deux semaines
Interlocuteur  Jan Krejci Jan Krejci
Chef de secteur
+41 44 384 42 19 +41 44 384 42 19 j.krejcinoSpam@swissmem.ch
Partager

CongĂ© d’adoption de deux semaines

AprĂšs qu’un congĂ© de paternitĂ© de deux semaines a Ă©tĂ© introduit dĂ©but 2021, il y aura Ă  partir de l’annĂ©e prochaine, un droit lĂ©gal Ă  un congĂ© d’adoption de deux semaines. Le Parlement a Ă  cet effet adoptĂ© en octobre 2021 les modifications nĂ©cessaires de la loi sur les allocations pour perte de gain (LAPG) et du Code des obligations (CO). Le Conseil fĂ©dĂ©ral a dĂ©cidĂ© le 24 aoĂ»t 2022 l’entrĂ©e en vigueur au 1er janvier 2023.

CongĂ© d’adoption de deux semaines

Le nouvel article 329j CO prĂ©voit que les travailleurs adoptant un enfant de moins de quatre ans ont droit Ă  un congĂ© d’adoption. Les conditions y relatives sont prĂ©cisĂ©es dans la loi sur les allocations pour perte de gain (LAPG). Le droit au congĂ© est de deux semaines et doit ĂȘtre pris dans l’annĂ©e suivant l’accueil de l’enfant. Le congĂ© d’adoption peut ĂȘtre pris sous forme de jours isolĂ©s ou de semaines. En revanche, il n’est pas possible de le prendre sous forme de rĂ©duction du temps de travail.

Le congĂ© peut ĂȘtre pris par un des deux parents seulement ou ĂȘtre rĂ©parti entre les parents adoptifs. En cas de rĂ©partition, il ne peut cependant pas ĂȘtre pris simultanĂ©ment par les deux parents. Dans le cas d’une adoption en commun, les deux parents doivent de plus remplir les conditions de la LAPG.

Si plusieurs enfants sont accueillis en mĂȘme temps en vue d’adoption, seul un congĂ© d’adoption peut ĂȘtre pris. Il n’y a en revanche aucun droit pour les parents qui adoptent l’enfant de leur conjoint ou partenaire.

Le droit lĂ©gal au congĂ© d’adoption s’éteint au plus tard une annĂ©e aprĂšs l’accueil de l’enfant. Les jours non pris jusqu’à ce moment ne peuvent alors plus ĂȘtre repris. Le droit au congĂ© prend Ă©galement fin si la personne y ayant droit ou l’enfant dĂ©cĂšde.

Conditions et montant de l’indemnitĂ© en cas d’adoption

Pour qu’un droit Ă  une indemnitĂ© en cas d’adoption et donc au congĂ© puisse naĂźtre, les travailleurs doivent avoir Ă©tĂ© assurĂ©s Ă  l’AVS durant les neuf mois qui prĂ©cĂšdent l’accueil et avoir exercĂ© une activitĂ© lucrative durant au moins cinq mois pendant cette pĂ©riode. L’indemnitĂ© journaliĂšre correspond Ă  80 % du revenu moyen obtenu avant le dĂ©but du droit Ă  l’allocation, mais ne pourra pas dĂ©passer 220 francs par jour avec l’augmentation prĂ©vue Ă  partir du 1er janvier 2023. L’employeur doit faire valoir l’indemnitĂ© auprĂšs de la Caisse fĂ©dĂ©rale de compensation (CFC) et non auprĂšs de sa caisse de compensation comme habituellement pour les APG. Il y a en tout un droit Ă  14 indemnitĂ©s journaliĂšres au maximum, 7 indemnitĂ©s journaliĂšres Ă©tant versĂ©es par semaine en cas de prise du congĂ© par semaines. En cas de prise du congĂ© par jours, 2 indemnitĂ©s journaliĂšres supplĂ©mentaires seront versĂ©es pour 5 jours indemnisĂ©s.

Pas de pĂ©riode de protection ni de rĂ©duction des vacances pour cause de congĂ© d’adoption

Comme en cas de congĂ© de maternitĂ© ou de paternitĂ©, l’employeur ne peut pas rĂ©duire le droit aux vacances parce que le travailleur ou la travailleuse prend un congĂ© d’adoption (cf. art. 329b al. 3 CO). En revanche, le lĂ©gislateur n’a prĂ©vu aucune pĂ©riode de protection lors de la prise du congĂ© d’adoption. Cela signifie que l’employeur peut aussi prononcer un licenciement pendant un congĂ© d’adoption. Un licenciement parce que le travailleur ou la travailleuse prend un congĂ© d’adoption devrait cependant s’avĂ©rer abusif en rĂšgle gĂ©nĂ©rale.

Recommandation

La disposition lĂ©gale est relativement impĂ©rative, de sorte qu’il ne peut pas y ĂȘtre dĂ©rogĂ© au dĂ©triment des collaborateurs. Une rĂ©glementation plus gĂ©nĂ©reuse est en revanche toujours possible. Les entreprises ayant dĂ©jĂ  aujourd’hui prĂ©vu un congĂ© d’adoption dans leur rĂšglement devraient en consĂ©quence examiner leur rĂ©glementation en fonction de la nouvelle lĂ©gislation et la prĂ©ciser le cas Ă©chĂ©ant.

Pour toute question, Monsieur Jan Krejci, chef de secteur, Division Politique patronale (j.krejcinoSpam@swissmem.ch), se tient volontiers Ă  la disposition des entreprises membres de Swissmem.

Cet article vaut-il la peine d'ĂȘtre lu?

Manifestations et offres de formation

Nos services Ă  propos de ce sujet

Service juridique pour PME

Swissmem propose un conseil juridique compétent et pragmatique pour les entreprises.

En savoir plus

Pour les entreprises membres

Nos offres de formation exclusives donnent à nos entreprises membres accùs aux connaissances


En savoir plus

Ces articles peuvent vous intéresser

DerniĂšre mise Ă  jour: 17.11.2022